De Nantes en février 2014, faire retour à Gênes en juillet 2001, par Élodie Tuaillon-Hibon.

 
« Si je veux revenir à Gênes en 2001 aujourd’hui en regardant Nantes en 2014, le visage ensanglanté et l’orbite énucléée de Quentin (visage qui se superpose à celui de Joachim, de Pierre, Jiade… à Clichy, à Montreuil, à Nantes, à Villiers-le-Bel…), en lisant le témoignage de ce journaliste (qui porte plainte), c’est parce que, à Gênes, la conception et l’utilisation «traditionnelles» de l’«État» occidental bourgeois et de ses appareils, qui étaient jusqu’alors une objet d’une forme de statu quo ou de consensus depuis l’après-guerre (à l’exception notable des pays du bassin méditerranéen qui furent longtemps sous le joug d’une dictature – Portugal, Espagne, Grèce …), l’usage de la violence de masse contre les masses, y compris celles identifiables, dans un schéma volontairement simpliste et réducteur, comme «les siennes», la conception du «maintien de l’ordre», son usage, ses fins… ont changé, ont pris un autre tour, là-bas, durant ces jours de juillet 2001. »

Élodie Tuaillon-Hibon

Ce qui est arrivé à Quentin à Nantes, le 22 Février 2014. Le témoignage de Julien.

 
« Je suis une des personnes qui ont secouru et emmené Quentin dans un garage souterrain après l’avoir porté, pendant que les CRS continuaient à nous tirer dessus avec des Flash-Ball, des grenades assourdissantes, des fumigènes. »

Julien

Conseils complémentaires à l’usage des personnes blessées par la police, par Élodie Tuaillon-Hibon (avocate au Barreau de Paris).

 
« L’expression de ce point de vue complémentaire est dictée par le strict souci d’accroître l’efficacité des nécessaires réactions judiciaires que doivent, selon moi, entraîner ces comportements des « forces de l’ordre », qu’il s’agisse d’arrestations et de détentions arbitraires, abusives, ou de violences entraînant mutilations, blessures graves, voire, dans certains cas, la mort. »

Élodie Tuaillon-Hibon (avocate au Barreau de Paris).

Conseils d’urgence à l’intention des personnes gravement blessées par la police à Nantes le 22 février, par Luc Douillard.

 
« Contrairement au gaz lacrymogène générateur d’angoisse mais non invalidant, les blessures générées par d’autres matériels de police, notamment lorsqu’elles touchent le visage, peuvent provoquer des mutilations permanentes, voire la mort. »

Luc Douillard

Aéroport de Notre-Dame-de-Landes: ce qui est arrivé à Quentin, à Nantes, le 22 février 2014.

 
« Quentin a eu 29 ans hier à Nantes. Il était comme nous à la manifestation contre l’aéroport. Il est charpentier, c’est le fils d’un de nos amis, et nous sommes en colère. Voici la retranscription du témoignage de Quentin, gravement blessé. »

Caroline de Benedetti

L’Ukraine, la Russie et l’Occident. Dossier.

 
« Ce qui a manqué cruellement dans la presse française, alternative ou non, c’est bien une analyse fouillée du rôle joué par les États-Unis et l’Union européenne dans un pays qui, rappelons-le, est une pièce maîtresse dans l’échiquier géostratégique et économique de la Russie. Que cette dernière ne soit plus la grande puissance « communiste » d’avant 1989 n’a pas pour autant mis fin aux scénarios hérités de la Guerre froide: ceux-ci ont simplement perdu leurs prétextes idéologiques tranchés qui donnaient jusque-là une caution idéologique aux rivalités internationales. »

Olivier Favier

Toni Servillo, ritratto dell’attore da uomo libero, di Olivier Favier.

 
« Toni Servillo afferma di aver scelto la ventina di film che ha interpretato perché sedotto dalle loro sceneggiature. Gira per lo più d’estate, per continuare ad essere quello che rimane e vuole continuare ad essere: un instancabile attore di teatro, colui che con il suo lavoro assume di fronte al pubblico la responsabilità del testo che ha scelto di interpretare. Al cinema, secondo lui, la responsabilità finale appartiene al regista. In realtà, niente è meno sicuro. Di questo cinema in rinascita, ricorderemo Toni Servillo quanto i registi che lo hanno diretto, se non di più, esattamente come continuiamo ad ammirare, passato mezzo secolo, Vittorio Gassman e Marcello Mastroianni, Nino Manfredi e Gian Maria Volonté. »

Olivier Favier

Entretien avec Primo Levi (1982), par Enzo Biagi.

 
« Ce qu’il s’est produit durant l’été 1938 n’a pas été une surprise. Le Manifeste de la race est sorti en juillet, il y était écrit que les Juifs n’appartenaient plus à la race italienne. Tout cela était déjà dans l’air du temps, il y avait déjà eu des actes antisémites, mais personne n’imaginait les conséquences des lois raciales. J’étais très jeune alors, je me souviens qu’on espérait que ce serait une hérésie du fascisme, quelque chose pour faire plaisir à Hitler. Puis on a vu qu’il n’en était pas ainsi. Il n’y a pas eu de surprise, une déception oui, avec une grande peur mitigée par le faux instinct de conservation : “Ici certaines choses sont impossibles”. Autrement dit la négation du danger. »

Primo Levi

Quarto: le football contre la camorra, par Angelo Mastrandrea.

 
« Un rêve est en train de se réaliser dans cette petite ville de 40 000 habitants du bout de la banlieue nord de Naples: celui d’une poignée de jeunes soustraits à la loi de la rue et impliqués dans un projet qui exige d’eux qu’ils soient étrangers à toute chute dans l’illégalité, d’une équipe arrachée des mains de la camorra et rendue à la citoyenneté, d’un projet qui met aussi en avant que ce qui relève du football est politique et culturel. »

Angelo Mastrandrea