Pour lutter contre le racisme, il faut lutter contre le racialisme, par Élodie Tuaillon-Hibon.

« Le débat qui fait (timidement) jour sur la suppression du mot « race » au premier alinéa de l’article 2 de la Constitution de 1958 («Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ») me donne l’occasion d’apporter un point de vue à la fois juridique, politique et historique sur le sujet. »

Élodie Tuaillon-Hibon

New York, 1911: Étincelles, entretien avec Laura Sicignano, Laura Curino et Juliette Gheerbrant.

« Au théâtre j’ai essayé de donner vie aux fantômes d’hommes, mais surtout de femmes qui ont fait la grande Histoire, avant d’être écrasé(e)s par elle. Comme pour rendre voix et justice aux héros et héroïnes oublié(e)s, en une époque, la mienne, où pour trouver la vraie grande tragédie tu dois regarder d’autres temps et d’autres lieux. Aujourd’hui notre monde est tellement recouvert du vernis des petites névroses, tellement minimaliste et homologué, tellement soumis au marché et désenchanté, qu’il n’est pas théâtral. Je cherche de grands mythes ailleurs. Je les ai trouvés dans la seconde guerre mondiale, chez les « sorcières » du dix-septième siècle, chez les émigrants italiens en route pour « Lamerica », chez Jeanne d’Arc et Gilles de Rais, chez les réfugiés politiques venus d’autres continents. Et dans l’incendie de l’usine TWC, auquel j’ai consacré Étincelles, un de mes textes et de mes mises en scène les plus récents. »

Laura Sicignano

Dialogue entre Omar Al-Mokhtar et le général Rodolfo Graziani.

« Nous avons juré de tous mourir, l’un après l’autre, mais de ne pas nous soumettre. Je ne me serais jamais présenté de mon plein gré. C’est certain. »

Omar Al-Mokhtar

« Affile in Blu » : en finir avec le Mausolée pour Graziani, par Wu Ming.

« Il arrive parfois que l’histoire révèle une forme de justice poétique. C’est le cas de l’actualité à rebondissements qui accompagne le funeste mausolée érigé à Affile, province de Rome, haute vallée de l’Aniene, inauguré le 11 août 2012. “Sanctuaire”, le définit-on in loco. “Vespasienne”, l’ont rebaptisé les opposants en ligne. »

Wu Ming

La follia al fronte. I traumatizzati della Grande Guerra in Francia. Intervista a Laurent Tatu.

« È la prima volta che ci sono così tanti casi neurologici e psichiatrici, così tanti medici, neurologi e psichiatri, riuniti in uno stesso posto, in un fronte di 800 km. Molti segni neurologici di cui si fa uso ancora oggi sono stati descritti durante la Grande Guerra. Abbiamo fatto progressi enormi nella topografia cranio-encefalica. Non saranno forse spettacolari quanto la chirurgia maxillo-facciale delle “gueules cassées” (i mutilati al viso), ma sono veri progressi.

Dal punto di vista neuro-psichico i progressi sono più lenti. A partire dalla primavera del 1918, le autorità militari cominciano a cambiare avviso sui traumatizzati di guerra, soprattutto da parte francese. Durante la seconda guerra mondiale, non si esagerava con i “simulatori potenziali”, le nevrosi di guerra. I feriti psichici sono considerati come soldati malati, persino dai medici nazisti. »

Laurent Tatu

New York, 1911: incendie dans une usine textile, par Olivier Favier.

« 25 mars 1911. L’usine textile Triangle Shirtwaist Company, à Manhattan, est ravagé par un incendie. 146 personnes trouvent la mort en 18 minutes, de jeunes ouvrières pour l’essentiel. Aux États-Unis comme en Italie, dont sont originaires une partie des employés, l’événement est souvent associé aujourd’hui aux commémorations de la Journée internationale des femmes, le 8 mars. »

Olivier Favier

Timira, roman métisse, rencontre avec Wu Ming 2, par Olivier Favier.

« Ceci est une histoire vraie… y compris les parties qui ne le sont pas. »

Wu Ming 2 et Antar Mohamed

Timira, romanzo meticcio, intervista a Wu Ming 2, Parigi, Marcovaldo, 12 maggio 2013.

Il romanzo Timira, opera di Wu Ming 2 e Antar Mohamed, edito in Italia da Einaudi nel 2012, uscirà in Francia presso le edizioni Métailié nella traduzione di Serge Quadruppani.

Le corps d’Andreotti, par Marco Belpoliti.

« Le pouvoir a eu en lui, au lieu de l’ostentation du corps, la soustraction de tout caractère physique, comme cela est arrivé du reste pour Aldo Moro, rendu à l’histoire avec son corps seul dans la 4L des Brigades rouges. »

Marco Belpoliti