Portrait de ville, par Massimiliano Damaggio.

« logos, et sentiment, suspension
du temps, à la petite table boiteuse,
deux petites chaises, dans le soir de Metaxurghìon
il y en aura un, quelqu’un, qui regardera
de cette distance énorme
ses propres traces, déployées
sur le temps parcouru »

Massimiliano Damaggio

Roberto Roversi. La vérité de la poésie, par Carlo Bordini.

« Après la disparition de Zanzotto et de Pagliarani est mort le 14 de ce mois, dans sa ville de Bologne, à l’âge de 89 ans, celui qui peut être considéré comme le dernier des grands poètes italiens du siècle dernier: Roberto Roversi. »

Carlo Bordini

Les vases non communicants, par Jean-Bertrand Pontalis.

« Dans le parcours de chaque écrivain novateur, on trouve une expérience subjective qui déclenche sa mutation. Si, dans le cas de Breton, c’était celle du simulacre? Breton, qui a cent fois retracé son itinéraire, était avare de confidences personnelles. Sur ses rencontres avec les poètes, les artistes, les livres, avec les lieux et les objets, comme sur l’histoire du mouvement avec lequel il veut confondre son propre destin, nous sommes bien informés. Mais il y a une rencontre plus intime et capitale, qui est moins celle d’un homme que d’une disposition proprement révolutionnaire de l’esprit – révolutionnaire en ce sens qu’elle renverse, accomplit la “révolution” de l’attitude normale. Breton s’y réfère à deux reprises dans son œuvre. »

Jean-Bertrand Pontalis

Tableaux parisiens n°1, par Benjamin Bardou.

« La vraie connaissance, celle dont les formes contiennent les expériences temporelles non réifiées, est analogue à l’éveil. Le passé est alors non pas comme un recueil fixe de souvenirs mais comme des images d’un rêve que seul le présent éveillé interprète et situe dans sa tension vers le futur. »

Benjamin Bardou