Surréalisme en Belgique (2): Paul Nougé et René Magritte.

« À perte de murailles, à perte de grands jours, à perte d’ombres sensibles, à perte de musique de branchages, de dentelles mentales toujours possibles, à perte de jeunesse, notre mémoire saigne et sourit. »

Paul Nougé

Le déshonneur des poètes, par Benjamin Péret.

« Les ennemis de la poésie ont eu de tout temps l’obsession de la soumettre à leurs fins immédiates, de l’écraser sous leur dieu ou, maintenant, de l’enchaîner au ban de la nouvelle divinité brune ou «rouge» – rouge-brun de sang séché – plus sanglante encore que l’ancienne. Pour eux, la vie et la culture se résument en utile et inutile, étant sous-entendu que l’utile prend la forme d’une pioche maniée à leur bénéfice. Pour eux, la poésie n’est que le luxe du riche, aristocrate ou banquier, et si elle veut se rendre «utile» à la masse, elle doit se résigner au sort des arts «appliqués», «décoratifs», «ménagers», etc. »

Benjamin Péret

In memoriam, par Giuseppe Ungaretti.

« Il s’appelait Mohammed Scheab »

Giuseppe Ungaretti

La gueule du loup, 17 octobre 1961, par Kateb Yacine.

« Et maintenant vas-tu parler ?
Et maintenant vas-tu te taire ? »

Kateb Yacine

Surréalisme en Belgique (1): Marcel Lecomte, Paul Delvaux et détours.

« Il attend les gestes et les paroles. Ce n’est pas un homme sans mémoire. »

Marcel Lecomte

Petite anthologie de la poésie symboliste belge, par Olivier Favier.

« J’ai triste d’une ville en bois,
— Tourne, foire de ma rancœur,
Mes chevaux de bois de malheur —
J’ai triste d’une ville en bois,
J’ai mal à mes sabots de bois. »

Max Elskamp