01/01/2011

« L’intérieur de votre tête n’est pas cette masse grise et blanche qu’on vous a dite… »

¨Paul Nougé

Passionnément, par Ghérasim Luca.

« je t’ai je t’aime je t’aime
passe passio ô passio
passio ô ma gr
ma gra cra crachez sur les rations »

Gherasim Luca

Fugue de mort, par Paul Celan.

« Noir lait de l’aube nous le buvons le soir
nous le buvons midi et matin nous le buvons la nuit
nous buvons et buvons
nous creusons une tombe dans les airs on n’y pas couche à l’étroit »

Paul Celan

L’homme approximatif (extrait), par Tristan Tzara.

« je pense à la chaleur que tisse la parole
autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous »

Tristan Tzara

La chambre, par Ilarie Voronca.

« Je vais te parler des chambres où nous avons vécu. Des chambres que nous n’avons fait qu’apercevoir dans un rêve. Des chambres d’un jour; des chambres d’un mois; des chambres d’une année. »

Ilarie Voronca

Le crépuscule de Vénus, par Rodolfo Alonso.

« Au moment
précis
où le soleil
avide
et aveugle pour le ciel
nu
pose une auréole
à ta silhouette »

Rodolfo Alonso

Youkali, par Roger Fernay.

« Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali »

Teresa Stratas

Ne te sauve pas, par Mario Benedetti.

« ne te sauve pas, ni maintenant
ni jamais »

Mario Benedetti

Epouvantail 18, par Oliverio Girondo.

« Pleurer à flots.
Pleurer la digestion.
Pleurer le sommeil.
Pleurer devant les portes et devant les ports.
Pleurer le sentiment et le sensationnel. »

Oliverio Girondo

Visage de toi, par Mario Benedetti.

« j’ai une solitude
si pleine de gens
que je peux l’organiser
comme si c’était un défilé
par couleurs
tailles
et promesses
par époques
par toucher
par saveur »

Mario Benedetti